Beaver DHC2

Par Laurent

 

Le Beaver DHC2 est un avion monoplan conçu après la seconde guerre mondiale par le constructeur canadien De Havilland. Il est par construction très robuste et apte à recevoir des roues, des skis ou des flotteurs en fonction de l'usage. C'est un peu l'équivalent de la Jeep, mais en version aérienne.

A ce jour, 1692 Beavers ont été construits (entre 1947 et 1965) et beaucoup sont encore en service aujourd'hui. Si vous ne savez pas à quoi ressemble un Beaver, je vous conseille de visiter le site http://www.dhc-2.com

 

La version réduite

La construction de ce Beaver est réalisée en dépron et entoilée au papier Kraft. Cette réalisation a été largement inspirée de celle de Jean-François Thier. Vous trouverez toutes les informations et le plan du Beaver sur son site http://www.aerosquare.com. J'ai pour ma part retravaillé le plan pour que l'avion soit plus "maquette". J'ai principalement modifié le capot moteur, le stabilisateur et la dérive. Vous remarquerez également que de nombreux petits détails sont différents.

Le fuselage

La construction débute par le découpage des pièces en dépron. Je vous conseille de vous armer d'un cutter avec une lame en très bon état pour que les découpes soient franches. L'assemblage est relativement aisé et donne immédiatement un résultat sympathique. Si vous êtes impatient, vous ne serez pas déçu. La seule vraie difficulté est le collage du dépron sur le couple pare-feu (qui est arrondi). La phase d'entoilage au papier Kraft peut alors débuter. Si vous n'avez pas l'habitude, commencer par le fuselage, le stabilisateur et la dérive. Ces dernières sont des pièces planes (profil plat pour le stab et la dérive) et le fuselage à une section carrée.

L'entoilage au papier Kraft

Je colle et j'entoile le dépron avec de la colle vynilique. Ma recette est très simple et parfaitement reproductible. Je dilue la colle vynilique avec de l'eau du robinet (50% d'eau et 50% de colle)! Mon mélange est donc très liquide. Il suffit de le badigeonner au pinceau sur le papier Kraft afin qu'il soit bien détrempé. Le coupon préalablement découpé est alors posé directement sur le dépron. C'est simple et efficace ... sauf qu'il ne faut pas traîner pour entoiler l'autre face (ou les 4 faces pour le fuselage). En effet, en imbibant le papier Kraft avec notre mélange, le papier se détend et quand il commence à sécher, il se rétracte. Si vous n'entoilez qu'une face vous observerez que le dépron se cintre. En entoilant l'autre face, le cintrage disparaît. Je vous conseille de bien caler votre pièce pour éviter toute déformation non souhaitée.

Regardez bien les deux photos ci-dessous faites lors de la construction des ailes. Sur la première, vous observez que le papier est plissé (le Kraft est mouillé) et sur la seconde que le papier est parfaitement lisse et tendu (le Kraft est sec). Impressionnant, non ?

Une fois l'entoilage effectué, vous obtenez une cellule bien plus rigide et bien plus solide qu'avec du dépron seul. Par ailleurs, le coût est très modeste : 3-4 € pour une planche de dépron, 1,60 € pour le rouleau de papier Kraft et un peu de colle vynilique!

 

Les ailes

La cconstruction des ailes se fait exactement comme si on les réalisait en balsa. On découpe un jeu de nervure en dépron et on coffre avec du dépron. Il faut tout de même prévoir un longeron en balsa dur pour régidifier l'aile et penser à la fixation des haubans.

Le saumon est découpé dans une pièce plate en dépron, le volume étant obtenu par l'entoilage. Le bord d'attaque est réalisé avec une baguette de balsa qui sera mis en forme au profil (Clark Y, c'est pas très original mais ça vole bien !). C'est aussi le moment de penser au passage  des fils des servos, histoire de se simplifier la vie.

On en profite également pour préparer de petites platines en dépron qui recevront les servos. A ce stade, j'avais hésité entre mettre des volets ou pas. Finalement, je n'en ai pas mis, ce sera un peu plus léger. De plus, la vitesse de vol du castor n'est pas trop élevée.

La décoration

Il est temps de penser à la décoration. Je me suis inspiré d'une décoration que j'ai trouvé sur le site www.dhc-2.com. Je suis sûr que vous y trouverez une à votre goût.

Tout comme le stabilisateur et la dérive, j'ai repris le capot moteur afin d'obtenir une forme dont les proportions sont plus proches de l'original. J'en ai aussi profité pour découper un faux moteur en étoile dans une morceau de dépron.

Le train d'atterrisage

Comme vous l'avez remarqué sur la photo, j'ai construit un train d'atterrissage. Il a été réalisé en aluminium. Je l'ai allégé au maximum en perçant et je l'ai coffré avec du dépron que j'ai entoilé au Kraft. J'ai installé une roulette de queue du commerce que j'avais laissé libre au début. Finalement, ce n'est pas pratique du tout et je l'ai rendu solidaire du servo de direction avec une tige en carbone. Comme j'ai fait la modification après coup, la tâche s'est avérée plus ardue. Je vous conseille d'y penser dès le début.

La motorisation

Vu que l'avion n'est pas très lourd (800g tout rond avec la batterie en ordre de vol), il n'est pas nécessaire d'avoir une motorisation très puissante (150 W). En revanche, je vous conseille de prendre un moteur avec du couple (avec un Kv petit ou avec un réducteur) car l'hélice doit être assez grande pour souffler correctement les gouvernes. Il ne faut pas oublier que le fuselage sur cet appareil est imposant et qu'une petite hélice ne constituerait qu'un ventilateur pour le moteur! La taille que j'ai retenue pour l'hélice est 11 pouces (11x8 puis 11x7 après les essais en vol).

Les petits détails

Pour donner vie au cockpit, un petit personnage est le bienvenu. Il peut être réalisé très simplement avec une petite baguette en balsa et un peu de patte à modeler que l'on passera au four. L'habillage du personnage est réalisé avec du papier kraft et des pailles en plastique. Je ne me rappelle plus le poids exact mais il se situe entre 3 et 5g. Il ne reste plus qu'à préparer deux sièges en dépron. N'oubliez pas de coller un tableau de bord pour finir l'ensemble.